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Histoire de la commune

LE BOURG DE MONTREUIL-L’ARGILLE de ses origines

Le bourg de Montreuil-l’Argillé existe depuis très longtemps.

La date de 1050 est avancée par plusieurs historiens. Avant 1066, nous ne trouvons que quelques bourgs : CAEN, incontestablement, et quelques autres comme SAINT PIERRE SUR DIVES et MONTREUIL-L’ARGILLE.

C’est seulement après la conquête de l’Angleterre que les bourgs apparaissent un peu partout en Normandie.

Que signifie Montreuil-l’Argillé ?

  • Montreuil qui viendrait de monasteriolum qui veut dire en latin « petit monastère ». En effet, il est probable qu’au VIIe siècle il y avait eu à Montreuil-l’Argillé un monastère, lequel aurait été à la place de l’actuelle église et aurait été détruit par les Normands (Vikings) à l’époque de leurs grandes invasions (début Xe siècle).

  • L’Argillé qui viendrait du nom de la famille GIROIE ayant notamment fourni au XIe siècle les seigneurs de Montreuil-l’Argillé et d’Echauffour.

Par conséquent, c’est le temps et les déformations parlées et écrites qui auraient transformées successivement "Monstereuil le Gelé », « le Geré (d’ailleurs on retrouve Saint-Ceneri le Geré, près d’Alençon, également terre des Giroie) puis l’Argillé.

 

LE MENHIR

Sur le bord de la route de St Aquilin d’Augerons (C.D. 35), à la hauteur du carrefour avec la route qui mène à l’Entreprise Zalkin, on peut voir une pierre dressée, qui doit être un menhir* datant de près de 5 000 ans avant Jésus-Christ !

On ne connait pas exactement la signification de ces pierres, sacrées pour nos ancêtres, mais Montreuil peut être fier d’en posséder puisque c’est le témoignage qu’une vie préhistorique a existé dans  notre région.

D’ailleurs d’autres pierres en témoignent : le Dolmen de la Ferté-Fresnel, celui de Verneusses.

Ce menhir est communément appelé à Montreuil « la pierre aux bœufs », car située dans un pré, les bœufs venaient s’y frotter… D’après Monsieur Léon COUTIL, historien du siècle dernier, il devait mesurer autrefois 3m de haut et aurait été cassé vers 1861. Il ne mesure plus qu’environ 2m de haut, une cassure est visible.

A l’initiative de Monsieur le Maire et du Conseil Municipal, la mise en valeur du menhir a été commencée et des fouilles à son pied pourraient permettre de le dater exactement.

Notons encore qu’il y a un siècle, des gens croyaient qu’il s’agissait là, de la tombe d’un capitaine anglais de la guerre de Cent Ans… Cette hypothèse n’est pas à retenir !

*Menhir veut dire « pierre levée » en breton, alors que Dolmen veut dire pierre couchée, table, car c’est en Bretagne qu’on en trouve le plus.

 

 

 

 

 

 

 

DEUXIEME TEMOIN DU PASSE : LA MOTTE FEODALE

Au Moyen-Age, (au temps de le Féodalité), les seigneurs se faisaient construire des châteaux forts pour se protéger des envahisseurs, des guerriers…

Pour ce faire, on commençait par creuser des fossés ; la terre enlevée était mise au centre et formait une motte. Sur cette motte, on élevait le donjon.

C’est donc un seigneur, GIROIE*, qui en fit construire une à Montreuil, au XIe siècle.

Elle se situe au bord du plateau, en face du Champs de Foire, derrière la rue de la Libération. C’est la probablement que le bourg de Montreuil s’est constitué, au pied du « château ». La pente du coteau taillée à pic a été utilisée pour fortifier le château et un fossé a été creusé pour sa défense.

Dans ce château, il y avait un donjon de bois (les premiers châteaux forts étaient tous en bois) avec une « cour » dans laquelle venaient se réfugier les habitants de Montreuil pendant les combats.

Le château de Montreuil a été le théâtre de nombreux exploits guerriers pendant tout le cour du XIe siècle.

* GIROIE : famille illustre qui vécut à Montreuil et aux alentours au temps de Guillaume le Conquérant.

GIROIE était le fils d’Ernauld-le-Gros de Courserault, qui avait lui-même pour père le Breton d’Abbon dont la famille fit beaucoup de bien aux moines du pays d’Ouche.

Il avait reçu du Duc Richard, deux châteaux à savoir, ceux de Montreuil et d’Echauffour.

Il épousa Gisèle, fille de Toustain de Montfort qui lui donna sept fils et quatre filles :

  • Ernauld, Guillaume, Foulques, Robert, Raoul, Hugues, Giroie

  • Héréburge, Hadevise, Emma et Adélaïde

Giroie mourut vers 1032.

LA MAISON DU BAILLAGE

Cette maison est située dans le bourg et était en partie, il n’y a pas longtemps, un magasin d’antiquités.

Autrefois, cette maison était celle du bailli, c’est-à-dire du juge. C’est dans cette maison qu’il rendait la justice.

C’est une très belle maison construite vers la fin du XVe siècle, début du XVIe siècle.

La maison du baillage comporte des sculptures car ce n’était pas une maison comme les autres, c’est là que se rendait la justice royale.

On peut y admirer Sainte Catherine avec sa roue, Sainte Barbe avec sa tour et Dieu le Père tenant le monde entre ses mains.

 

L’EGLISE

MONTREUIL : Elle est construite dans la partie basse de la vallée du Guiel près du croisement des routes Lisieux-Chartres et Bernay-Sées.

Elle fût bâtie vers la fin du Xème siècle par un riche seigneur de la contrée, Giroie ; puis elle fût donnée un demi-siècle après aux moines de St Evroult.

Il est vraisemblable qu’il ait voulu la bâtir à l’emplacement du petit monastère qui existait au VIème siècle, ce qui expliquerait sa situation tout à fait excentrée par rapport au bourg.

La construction première de l’Eglise de Montreuil date donc de la fin du Xème siècle ou du début du XIème siècle.

L’Eglise de Giroie brûla en l’an 1138 (nous précisent les historiens) mais tout ne brûla pas et il reste aujourd’hui encore des murs qui datent de Giroie !

Le reste de l’Eglise date du XIIème siècle et même plus tard.

Le magnifique clocher en grès date du XVème siècle.

 

ST AQUILIN : la petite église de St Aquilin d’Augerons possédait autrefois un porche en charpente.

Le clocher en charpente s’élève à l’est de la nef (belle croix du clocher en fer forgé du XVIIème siècle).

L’épaisseur du mur sud de la nef fait penser à l’époque romane. Le mur nord a été refait en briques et moellons vers 1878.

La façade ouest construite en grès et silex date du XVème siècle.

Sa cloche a été faite par A. et P. La Villette de Lisieux en 1770. Elle pèse 175 kg (Do dièse) et s’appelle « Louis Eustache ».

MARIE-LOUISE, BERTHE et PAULINE… AINSI SE NOMMENT LES CLOCHES DE MONTREUIL

La Grosse Berthe : elle pèse 1 500 kg et se nomme Berthe-Alexandrine. Ses parrain et marraine étaient Monsieur Camille FOUQUET DU LUSIGNEURL et Mademoiselle Alexandrine TESTU.

La Petite Pauline : elle ne pèse que 800 kg ! Elle a été nommée Pauline-Suzanne par Monsieur André FOUQUET DU LUSIGNEUL et Mademoiselle Marie PIPON.

Toutes deux sont « nées » le 27 septembre 1878, chez LE BAILLY, fondeur à Broglie, et ont été bénites le 23 février 1879 par Monseigneur GROLLEAU Evêque d’Evreux.

La Moyenne Marie-Louise : elle pèse 1 100 kg. Elle est faite avec les morceaux d’une cloche de Montreuil et de la cloche de Réville cassée en 1804. Elle est née chez LA VILLETTE, fondeur à Lisieux en 1811.

Elle a été payée avec le prix de la démolition de l’Eglise de Réville, c’était au temps de Napoléon 1er !

Elle a été baptisée par Jacques SECRAIN DUBUC (ou SEVERIN DUBUC), curé de Montreuil, et a eu Louis BOUILLETTE et Eulalie AGIS (ou Louis BOUILLET et Juliette AGIS) pour parrain et marraine.

Les cloches ont été électrifiées en 1955.

 

MONTREUIL-L’ARGILLE : SES HOMMES CELEBRES

Montreuil a vu naître plusieurs savants :

  • PIERRE VATTIER, orientaliste, docteur en médecine et professeur au Collège de France, né en 1623, mort en 1670.

  • Les Frères BOIVIN : Louis, né en 1649 membre de l’Académie de Inscriptions et Belles Lettres, mort en 1724 et Jean, né en 1656, membre de l’Académie Française, mort en 1726.

Une plaque de marbre blanc, apposée en 1893 sur la façade de la mairie, gravée en lettres d’or commémore les Frères Boivin.

  • N. HOUSSET, curé de Montreuil, au XVIIème siècle qui a publié « l’art de bien mourir » – 1737-

  • Camille FOUQUET, né en 1841, mort en 1912. Il est né à Rugles, a habité le château de Lusigneul. C’est un homme qui a beaucoup travaillé pour son pays. Ancien élève de l’Ecole Polytechnique, officier d’artillerie.

Il s’est beaucoup intéressé à l’agriculture. Il publia la carte agronomique de l’arrondissement de Bernay pour répandre l’usage de ses engrais chimiques.

La publication de cette carte fut d’un grand intérêt pour les agriculteurs.

Camille FOUQUET était député de la circonscription de Bernay avant 1889 et le resta jusqu’à 1910.

Il mourut le 3 décembre 1912 à Paris, à 71 ans

MONTREUIL L’ARGILLE ET LE CHEMIN DE FER

Montreuil l’Argillé se trouvait, comme beaucoup d’autres communes, entre la ligne de chemin de fer Paris-Cherbourg et celle de Paris-Granville.

Pour relier la première ligne à la seconde et faciliter les voyages et le transport des marchandises, ainsi que pour mieux desservir la région, il a été construit et mis en service les lignes supplémentaires suivantes

  • En 1873 Lisieux-Orbec

  • En 1881 Bernay-Echauffour-Sainte Gauburge, gare sur la ligne Paris-Granville, par Broglie, la Trinité de Réville, Mélicourt, Notre Dame du Hamel

  • En 1882 La Trinité de Réville-La Chapelle Gauthier-Orbec

 

La commune de Montreuil-l’Argillé, qui ne se trouvait sur aucun des tracés retenus, aurait préféré que la ligne passe par la vallée de la Guiel, plutôt que par la vallée de la Charentonne, afin d’être desservie directement par le train.

Plusieurs tracés ont été étudiés :

  • Orbec-Montreuil

  • L’Aigle-Montreuil-Orbec, avec raccordement avec la ligne Bernay-Echauffour à Notre Dame du Hamel, mais aucun d’eux n’a été retenu. Le Conseil Municipal de Montreuil a délibéré de nombreuses fois à ce sujet (1869-1874-1877-1881)

 

Un projet de tramway : la Trinité de Réville-Montreuil-l’Argillé  été étudié en 1883 ; en 1886 il était toujours en projet (Almanach de l’Eure)

En définitive, la gare de la ligne de Bernay-Sainte Gauburge la plus proche se trouve à Saint Pierre de Cernières, et s’appelait Montreuil-Cernières ». Elle existe encore. Il n’y passe plus aucun train.

La ligne de la Trinité de Réville à Orbec a été fermée depuis plusieurs décennies. De la ligne Bernay-Sainte Gauburge, reste en fonctionnement pour les marchandises, le tronçon Bernay-la Trinité de Réville.

DES CHANGEMENTS A MONTREUIL

La fontaine

Sur la place existait une fontaine. Elle figurait sur le plan cadastral de 1931.

En 1869, elle a été reconstruite en pompe-fontaine et a été enlevée.

Actuellement, à proximité de l’emplacement de cette fontaine ont été installés des restes de pressoir pour la décoration.

Néanmoins, la commune possède toujours l’ancienne fontaine qui sera, peut-être réinstallée et mise en valeur.

Le Télégraphe

8 novembre 1868 : Délibération du Conseil Municipal de Montreuil-l’Argillé décidant l’acceptation du télégraphe.

Le Calvaire

Autrefois, il se trouvait au carrefour des routes de Broglie-Montreuil et Montreuil-Orbec (il y a la statue d’une vierge actuellement). Il a été déplacé en 1959 et se trouve actuellement au carrefour des routes Montreuil-l’Aigle et Montreuil-St Denis d’Augerons.

L’éclairage public

8 juin 1887. Une délibération du Conseil Municipal fait apparaître que depuis plusieurs années, l’éclairage des places et rues de Montreuil a dû cesser par suite de l’état d’usure des anciens appareils.

Il était donc envisagé d’acheter des réverbères.

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